Ils sont deux qui se proménent par un aprés-midi
Deux à parler de l’amour, de la vie, des chemins que l’on prend
Deux à parler comme des grands
Eux qui ne sont que des enfants.
Deux à cacher leur blessure
Deux à se désirer
Deux à souffrir un baiser
Qu’il n’est point d’avoir peur à parcourir la vie
Quand on sait que celle-ci sera coupé d’un fil
Deux qui se regardent dans les yeux
Bleus comme le ciel en été
Verts comme l’herbe où ils sont reposés.
Par un serment d’avoir aimé à se parler
Par un serment comme on fait des châteaux
Que ce baiser ne changera rien à l’amitié
Ils s’accordent tels de jeunes musiciens
Où d’un tambour, qui sait, résonnera l’amour.
Ils s’accordent un baiser
Un baiser peureux
Un baiser tendre comme le vert et le bleu
Sous le soleil de leur enfance à l’abri des curieux.
Un baiser dans l'enceinte du château
Qu’ils imaginent être à eux.